Le 6 avril, le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé les mesures du 4ème Plan Autisme mis en place sur cinq ans (2018-2022). En France, 1 personne sur 100 serait touchée par l’autisme. Troubles de la communication, comportements à caractère répétitif, intérêts ou activités obsessionnels… les manifestations sont nombreuses et freinent l’intégration sociale et professionnelle de ces enfants et adultes.
Un forfait adapté pour les familles
Ce plan met en évidence l’importance du diagnostic précoce. 45% des diagnostics concerneraient des enfants et adolescents entre 6 et 15 ans. Selon le gouvernement, il faut apprendre à repérer plus tôt les écarts de développements de ces enfants pour pouvoir les rattraper ou limiter leur impact.
À partir du 1er janvier 2019, un « forfait d’intervention précoce » permettra, dès les premiers troubles détectés, que les séances avec des psychomotriciens, ergothérapeutes ou encore neuropsychologues soient pris en charge par l’Assurance-maladie. Par ailleurs, les médecins seront chargés de vérifier si les enfants présentent des troubles psycho-autistiques lors des examens obligatoires entre 9 et 24 mois.
Création d’une plate-forme de répit par département
Pour permettre aux parents et familles de personnes autistes de se reposer, le gouvernement va allouer 6 millions d’euros à la création d’une structure de garde temporaire par département pouvant accueillir enfants et adultes atteint de troubles autistiques le temps de quelques heures ou quelques jours.
Scolarisation : des classes spécialisées
Au primaire, au collège et au lycée, de nouvelles classes seront ouvertes. Alors qu’aujourd’hui seulement 30% des enfants autistes sont scolarisés en maternelle moins de 2 jour par semaine, l’objectif est de permettre à 100% des enfants d’être scolarisé pour la classe d’âge née en 2018.
Le nombre de places en Unités d’enseignement en maternelle (UEM) sera triplé pour augmenter le nombre d’enfants accueillis. Au collège et lycée, les Unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) seront-elles aussi renforcées.
Par ailleurs, une centaine de postes d’enseignants spécialisés sur l’autisme seront créés.
Intégration par l’emploi
Adapter la prise en charge des adultes autismes et les accompagner vers l’emploi, c’est la mission fixée par le gouvernement. Le plan prévoit donc de doubler les crédits destinés au dispositif d’emploi accompagné.
Créer un réseau de recherche d’excellence
Le gouvernement cherche à remettre la science au cœur de la politique publique de l’autisme. Pour cela, il souhaite réunir de nombreux chercheurs et former un groupement de coopération scientifique. Trois centres nationaux sur l’autisme et les troubles du neurodéveloppement seront créés, accompagnés par la création de postes de chefs de clinique.
En parallèle, le gouvernement annonce son soutien au développement des technologies permettant de faciliter l’apprentissage et l’autonomie des personnes autistes avec la création d’un « living lab » regroupant usagers, chercheurs, cliniciens et entrepreneurs.
Cinq engagements et des moyens importants mobilisés
344 millions d’euros seront investis sur cinq ans. Ces mesures, élaborées à l’issue d’une concertation de neuf mois avec des associations et acteurs du secteur sont portées par cinq engagements :
• renforcer la recherche et les formations• mettre en place les interventions précoces prescrites par les recommandations de bonnes pratiques
• garantir la scolarisation effective des enfants et des jeunes
• favoriser l’inclusion des adultes
• soutenir les familles
Pour consulter l’intégralité du plan :
Stratégie nationale pour l’Autisme 2018-2022